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Mais quelle horreur !

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Amis bloguistes et bloguiennes,

Nous voici un pied dans le mois d’octobre et le soleil nous colle, cet avorton, alors qu’il ne nous a pas donné de nouvelles pendant tout l’été. Moi, je vous dis, je lui fais un peu la gueule, genre je me sers un café et je ne lui demande pas s’il en veut un.

Bon, j’avoue,  aujourd’hui,  je me réconcilie avec lui. Faudrait pas qu’il prenne la mouche et qu’il nous refasse le coup pourri de Juillet.

Radio Gaga

Hier, alors que j’avais mis la clim à fond dans la Nissan Note de mon papa (oui parce que ma Toyota a rendu l’âme au niveau de la roue avant droite et comme elle est archi rouillée de l’intérieur, impossible de rempl… Vous vous en fichez ? OK d’accord, je passe mon chemin).

Hier donc, je ramenais sa voiture à mon père qui me l’avait prêtée, vu que ma Toy… BREF, j’écoutais Bel RTL, parce mon père, il a bloqué le radio-CD sur Bel RTL et il ne sait pas comment… Je parle beaucoup de ma vie privée, non ?

Je suis tombée par hasard sur le pauvre Thomas Van Hamme, ex-poulain de la RTBF et nouvellement passé à la concurrence sur RTL, en reportage dans les allées de Disneyland Paris. En effet, le célèbre parc à princesses entame son marathon de 31 jours sur les traces de ce satané Halloween. Et de décrire la parade des méchants, et d’interroger les gniards sur leur sorcière préférée. Paaaaaauvre pauvre  pauvre Thomas Van Hamme, je disais donc. Je persiste et signe.

Par solidarité avec lui, je me suis improvisée une mission d’empathie expérimentale : « J’ai essayé pour vous guide au musée des horreurs ».

Salle 1

Et des monstruosités sur terre, il y en a ! A commencer par la panoplie obligatoire de toute déco qui se respecte en temps de festivités potironnes.

Le comble du mauvais goût, c’est de d’habiller toute sa façade en orange et noir. Et qu’on ne me dise pas que c’est pour les enfants. Ma fille ne fait pas de dépression annuelle si j’oublie par inadvertance de parsemer des squelettes cliquetants, des araignées dans leur toile, des potirons pourris, des sorcières poussiéreuses et des fantômes grimaçants dans l’allée du garage. Et le fait qu’elle soit exceptionnelle n’y est absolument pour rien.

Hasta siempre !

JE REFUSE de céder à cette dictature de la laideur. Ceux qui s’y sont soumis, ce sont les mêmes qui pendent le père Noël à leur balcon. Vous savez, ce machin informe, rouge et blanc, gorgé de pluie qui tente vainement de rentrer par effraction un éternel 24 décembre.

Père Noël / chauve-souris, même combat : beuheuaaargh (bruit de vomi).

Sujet tabou

Mais enfin, passons sans transition à la salle 2 de mon musée imaginaire de l’horreur.

A votre droite, la biosphère de Saint-Ghislain, petite ville coquette de Wallonie hennuyère. Je vous invite à faire une recherche internet sur l’objet : OMERTA ! Que ce soit sur le site officiel de la ville ou sur « internationale_sculpture_du_monde.com », point de trace de ce que tout le monde dans la région  appelle (et pardonnez-moi d’avance cette petite vulgarité) « la couille suspendue de Saint-Ghislain ».

Enfin, suspendue c’est beaucoup dire. Disons que la chose ressemble à un testicule de 2 mètres étiré vers le haut. Est-ce qu’il flotte ? Est-ce qu’il est centrifugé vers la lune ? Mystère…

Même moi, qui ne suis pas pourvue de ces attributs sphériques, chaque fois que je tourne autour (oui, la sculpture est plantée au milieu d’un rond-point près de la gare. On aime bien décorer nos ronds-points en Belgique), chaque fois donc, … j’ai mal.

Loulou, c’est moi

J’aimerais maintenant aborder un sujet délicat : un certain choix capillaire du moment, bien connu de toute Pina qui se respecte, tendance évolutive de la coupe Victoria Beckham. Les médisants évoqueront les putafranges. Souvenez-vous, en 2008, le monde de la mode adhère à une secte bien étrange : les adeptes de la coupe Dora l’exploratrice. A l’époque, notre  copine la plus fashion ressemblait à la fille cachée de Dora et du Playmobil chef de chantier. Vous imaginez ? Dora, seulement vêtue de son sac à dos, ondulant sur la chanson mélodieuse de la carte, devant un playmobil en rut. Aaaahhhhh, quelle horreur ! Aujourd’hui, Dora s’est laissé pousser les cheveux. Restent la frange qui ampute les sourcils et … le dessin animé, bien sûr, une épouvante à lui tout seul. 

Horrific !

Une petite fille de 8 ans, fan d’Anna Wintour, qui traîne dans les bois avec un singe à bottes rouges au lieu d’aller à l’école, qui branle rien de ses journées  qu’à courir après des bulles de savon ! Oui, je suis vulgaire, oui ! Mais cette série est complètement immorale, ça me met hors de moi.

Qui c’est qui fait tout le boulot pendant que la petite se bourre le foie de myrtilles ? Qui ? Qui ? Mais votre enfant bien sûr !

  • « J’ai besoin de ton aide »
  • « Lève les bras et tire. Tire. Tire. »
  • « Allez, rame. Rame. Rame. »

Non mais franchement, c’est de l’exploitation pure et simple, du pédo-esclavage organisé. Et qu’est-ce qu’il récolte l’enfant en guise de salaire ? Un odieux et souriant : « Merci de ton aide, nous n’y serions jamais arrivés sans toi ». HONTEUX !

Et je ne vous parle pas de Chipeur, renard à l’accent vaguement italien, kleptomane de formation (ben tiens !), ni de la carte, le compagnon homosexuel de Sac à dos.

Dès que mon billet est rédigé, j’appelle la protection de l’enfance.

La clé, la clé !

Des horreurs télévisuelles, il y en a à foison. Je ne pouvais rédiger cette chronique sans évoquer un musée de l’étrange à lui tout seul : Fort Boyard. Autant vous le dire tout de suite (et je dis souvent « autant vous le dire tout de suite »), je n’ai jamais rien compris à ce jeu :

Des candidats qui courent dans un château sur pilotis, à la recherche de clés dissimulées sous des rats ou dans une mygale, qui à peine entrés dans une salle de torture, s’entendent hurler : « Sors, SORS, SOOOOOOOOORS », qui ne comprennent rien aux énigmes du père Fouras, qui sont faits prisonniers à leur grand désespoir, puis libérés, puis re-prisonniers mais volontairement, qui au bout du compte échouent à toutes les épreuves, mais qui gagnent toujours à la fin, suite à la résolution d’une énigme insondable digne des plus grandes heures d’un autre jeu mémorable : Pyramide.

–        Alors, vous avez « chiffon », « boudin », « clafoutis ». Vous pensez à quoi ?

–        Blablabla, on pense à « morue », Olivier.

Et les pièces tombent. Toujours.

Là où je décroche vraiment, c’est sur l’intérêt de gagner.

Ils gagnent des boyards ! Ça sert à quoi, les boyards ? A acheter des scorpions en Boyardie, le pays où le premier ministre de la reine Blanche-Neige s’appelle Passe-Partout ?

Parlons-en de Passe-Partout.

Non, rassurez-vous, je ne basculerai pas dans l’humour malsain sur les personnes de petite taille. Ce qui me choque réellement dans Fort Boyard, c’est comment on lui parle, au petit gars. Privé de parole, on lui accorde juste un face caméra, tous doigts levés dès qu’une clé a été décrochée.

Et Olivier Minne s’adresse à lui comme à un gamin de 5 ans pas assez rapide : « Allez, vite vite vite, Passe-Partout, on te passe devant, tu nous rejoins et si tu te perds, demande ton chemin à la carte, hahaha »

Pauvre Passe-Partout…

Inventaire

Je crois qu’il est temps de terminer cet article par toutes les horreurs auxquelles vous avez échappé :

  • Mon accouchement
  • Les bricolages de ma fille pour la fête des mères
  • L’épisode 198 de l’inspecteur Derrick
  • Les rediffusions de la guerre des voisins dans feu « Sans aucun doute »
  • L’assassinat d’un anguille avec objet contondant par Maïté
  • Les knakki balls au coulis de framboise de mon amie cuisiniste Ute
  • La pub pour la lotion contre les mycoses sous les ongles de pieds
  • Et bien sûr, la plus célèbre réplique de l’exorciste : « Ta mère s… biiiip des biiiiip en enfer »

Happy Halloween un peu à l’avance et … à dada.