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Eloignez les enfants !

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Une fois n’est pas coutume, je suis d’humeur grivoise aujourd’hui, presque malgré moi. En effet, mes talents héréditaires d’enquêtrice chevronnée m’ont amenée sur des chemins polissons inattendus. Eloignez les gamins, les révélations qui sont faites ici risqueraient bien de les désinnocenter à tout jamais.

Un peu de culture, que diable !

Mons 2015 approche à grands pas, mes amis. La petite bourgade hennuyère sera bientôt la capitale culturelle de l’Europe  et les montois ne sont pas peu fiers, au grand dam des liégeois.

Ce qui fait aussi la fierté, la joie et l’éthylomanie des habitants de Mons-en-Belgique, c’est bien sûr le Doudou. Savez-vous, bloguiens français, suisses ou même autochtones, que la ducasse annuelle du Doudou est classée « chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’Humanité » ? Oufti, disent les liégeois de tout à l’heure. L’apothéose de ces jours de réjouissance est bien évidemment le combat de Saint Georges contre le dragon.

Tout cela se passe en mai ou en juin, huit semaines après Pâques, à la Trinité.

 Voilà, voilà…

Oui, mais bon !

Bien, mais nous sommes en septembre, me direz-vous. Elle s’emmêle les neurones, la Baldac. D’accord, les montois attendent le prochain Doudou dès que le Doudou précédent est terminé, mais bon. On n’est pas tous montois sur le blog.

Alors quoi ?

Et bien, amis bloguiens et bloguistes, je m’interroge. Me voici en plein doute existentialo-sanctuaire. Et l’objet de mes incertitudes demandationnelles, c’est Saint-Georges. Mais bon dieu de saperlipopette de nom de nom d’une pipe en bois ! Mais que diable allait-il faire avant son prochain anniversaire ?

Aujourd’hui, j’ai essayé pour vous de trouver un job à Saint Georges durant le reste de l’année.

En effet, personne n’ignore que Saint Georges reste vacant pendant un an. Mais que fait-il en dehors « del’ ducasse » ?

Parce que les autres, on sait.

Parce que le dragon, on sait. Le dragon, lui, il est occupé toute l’année :

  • Il embête la Belle au bois dormant et son Prince charmant.
  • Il fait le nouvel an chinois.
  • Il tente de croquer Harry Potter.
  • Il dévergonde la Pucelette de Wasmes.

Il est célèbre, le dragon. Il tourne des films : Shrek, les Chevaliers du Zodiaque, l’Histoire sans fin, Dragon Ball… J’en passe et des moins bons.

Et il en va de même pour toutes les figures folkloriques du patrimoine mondial des traditions, us et coutumes culturels et festifs.

Casimir, par exemple. Ha si, ha si, Casimir, je dis oui ! C’est une sorte de dragon, orange certes, mais dragon quand même. Intergalactique certes, mais emblème culturel de bon nombre d’entre nous, post trentenaires. On ne touche pas à Casimir ! D’accord, il est à la retraite, mais c’est une retraite bien méritée. Au boulot chaque jour de l’année, un contrat de travail en béton, il n’avait pas peur des heures supplémentaires, Casimir.

Tandis que Saint Georges, c’est même pas qu’il ferait du noir, le fainéant. Mais qu’est-ce qu’il fout ? Mais qu’est-ce qu’il fout ?

Parce le Père Noël, on sait. En dehors de sa fameuse nuit de labeur :

  • Il emmène les lutins à Paradisio (non, je ne me résous à Pairi Daïsa)
  • Il boit du Coca Cola.
  • Il toilette ses rennes.

Parce Saint Nicolas, on sait :

  • Il fait au moins une messe par semaine.
  • Il toilette sa mitre.
  • Il lustre sa crosse.
  • Il regarde le père Fouettard fouetter.

Le père Fouettard, donc, il fouette. Non pas qu’il pue, non. Père Fouettard fouette de son fouet. Et qu’est-ce qu’il fouette ? La mère Noël, pardi, qui en redemande !

Que fait donc la mère Noël toute l’année hors période pré-distributionnelle, en qualité d’emballeuse de cadeaux en chef ? Elle se fait fouetter par Père Fouettard.

Et elle se fait lustrer par Saint Nicolas.

HA. ÇA NON, ça, je n’ai pas le droit de le dire. C’est le troisième secret de l’Eglise. L’Eglise a trois secrets qu’elle a reçu de Bernadette Soubirou qui elle-même les a confiés au pape qui les a enfermés dans son coffre et nous, on n’a pas le droit de savoir ce qu’ils contiennent. Passons.

Le petit Jésus aussi, il est occupé toute l’année, on ne peut pas le nier ! Il naît au mois de décembre, il meurt début avril, il ressuscite trois jours plus tard, il monte au ciel en mai, il apparaît dans le ciel, dans le Saint-Suaire, sur des parois de grottes suintantes, dans des hamburgers… Bref, il bosse. Il a un planning extrêmement chargé. Il justifie son salaire, lui. Il monterait les marches à Cannes que ça ne m’étonnerait pas.

Tandis que Saint Georges ? Je me répète, mais :

A-Ü-SKIL-EST pendant toute l’année ?

Et bien, j’ai fait mes petites recherches. De mauvaises langues reprocheront au saint chevalier de rien branler de ses journées chômées. Je leur répondrai d’abord qu’ils sont vulgaires. Hééé, poli hein, avec Saint Georges !

Ensuite, je leur dirai : « OK, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé ».

D’après mon enquête, Saint Georges s’est fait engager par le célèbre cuisiner étoilé Alain Ducasse en période de fête natale. Il était chargé de gaver les oies, mais comme il les finissait à l’épée, il s’est fait virer.

Il s’est donc fait engager par Franco Dragone, qu’il a aussi tenté de tuer au pistolet.

Après un séjour en prison pour tentative de meurtre, d’où il s’est évadé grâce à la mère Noël qui lui a passé un cheval en cachette pendant un parloir, il a fait un casse… ting, un casting. Croyant faire de la figuration dans une pub pour les choco-princes, il s’est retrouvé, je vous le donne en mille, vedette de films particuliers pour adultes montois, sous le pseudonyme de Giant Doudou.

 Voici quelques titres de ses œuvres, pour les aficionados, ceux qui connaissent le folklore doudoutois. Pour les autres, il faudra se taper le site de la ducasse : ici.

J’ai quelques cassettes à la maison, s’il y a des collectionneurs. J’ai l’intention de les vendre sur eBay ou d’en faire un musée, j’hésite. Alors, vous êtes prêts ? Prise de notes :

  • Wo-ho-ho, joli poupé-poupé-poupé.
  • Déshabille-toi, mon car d’or est en train de monter.
  • Si tu me montres tes doudounes, moi je te montre mon dragon.
  • Touche-moi la mitre que je te lustre la crosse… HA NON ! …

Ça c’est le deuxième secret de l’Eglise. Le film libertin de Saint Nicolas avec la mère Noël. L’Eglise a trois secrets, qu’elle a reçu de Bernadette Chirac … enfin bref, je m’embrouille. Faites comme si je n’avais rien dit.

Après être tombé au plus bas de la déchéance pathético-bipolaire, Saint Georges a relevé la tête et a raccroché ses bas résilles. Il s’est dit : « tant que l’biète er-reviendra, je serai là ! Je l’tuerai chaque année, dussé-je inviter Afida Turner au concert gratuit du vendredi de la Ducasse.

Je ne m’étendrai pas sur Afida Turner, parce que j’ai un colocataire tuberculeux qui en est fan. Lisant mon article par-dessus mon épaule, il vient d’enlever son T-shirt et il se pince les tétons.

Je vous laisse, cher lecteurs adorés, je vais aller le calmer.

A bientôt et à dada.

 

  Quel bout-en-train, ce Saint Georges !